Un consortium de chercheurs québécois, comprenant l'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ), veut construire des bâtiments modulaires durables grâce à l'impression 3D. Soutenu par le Fonds de recherche du Québec - Nature et technologies (FRQNT) avec 900 000 dollars sur trois ans, ce projet, dirigé par un ingénieur du Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue, vise à répondre à la pénurie prévue de 600 000 logements au Québec d'ici 2030.

Le Regroupement innovant pour l'impression d'immeubles durables (RI³D-FRQNT) espère, dans les trois prochaines années, construire des appartements avec moins de personnel et proposer des habitations plus abordables. Un prototype fonctionnel de bâtiment modulaire imprimé au Québec est prévu pour 2025, en collaboration avec Habitat pour l'humanité Québec. L'impression 3D à grande échelle sera utilisée pour créer des modules qui seront assemblés pour construire un bâtiment, permettant une construction accélérée et une réduction des coûts de production.

Cette technologie, déjà utilisée dans le monde, offre plusieurs avantages, tels que la production plus rapide de la structure d'un bâtiment, la réduction de la main-d'œuvre nécessaire, l'utilisation de moins de matériaux et la création de formes arrondies plus résistantes structurellement. Contrairement à l'approche adoptée en Ontario, le RI³D-FRQNT prévoit d'imprimer des modules en usine qui seront ensuite transportés et assemblés sur site.

Le groupe de recherche devra étudier les matériaux utilisés par cette nouvelle technologie, car le bilan carbone du béton est décevant. Les chercheurs se pencheront sur des bétons plus écologiques, des matériaux imprimables alternatifs et l'efficacité énergétique des bâtiments imprimés. Une vaste recherche scientifique sera lancée prochainement avec des compétences diverses et complémentaires en génie, architecture, matériaux cimentaires, matériaux forestiers, prototypage rapide, logistique et manutention, environnement, etc.

Le projet réunit les compétences de six cégeps, deux universités et six centres collégiaux de transfert de technologie. Le financement total, incluant les contributions des partenaires, s'élève à 1,2 million de dollars. La directrice scientifique du FRQNT, Janice Bailey, salue la collaboration interdisciplinaire et interordre pour renforcer et développer l'écosystème de recherche québécois.

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