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Le secteur de la construction québécois : un moteur économique de 30 milliards $ face à des défis d'innovation

Le secteur de la construction québécois : un moteur économique de 30 milliards $ face à des défis d'innovation
Le secteur de la construction québécois : un moteur économique de 30 milliards $ face à des défis d'innovation
Le lancement de l'étude du Conseil de l'innovation révèle le potentiel de transformation de ce secteur clé de l'économie
Le secteur de la construction, pilier de l’économie québécoise avec un PIB de près de 30 milliards de dollars en 2023 (6,8 % de l’activité économique) et plus de 344 000 travailleurs (7,7 % de la main-d’œuvre), connaît une croissance marquée de 35 % en dix ans, mais fait face à de grands défis qui exigent une transformation en profondeur. Une étude du Conseil de l’innovation du Québec (CIQ) et de l’IRÉC souligne son rôle stratégique dans la résolution de problèmes majeurs tels que la crise du logement, la transition énergétique, le développement du transport collectif, la production électrique et l’entretien des infrastructures.
Pour répondre à ces enjeux et soutenir une croissance durable, l’innovation apparaît comme un levier incontournable, qu’il s’agisse de nouvelles pratiques de gestion, de technologies numériques ou de matériaux biosourcés. Selon Luc Sirois, Innovateur en chef du Québec, la construction peut devenir un véritable catalyseur d’innovation et d’économie durable, à condition de mobiliser entreprises, travailleurs, institutions et gouvernements autour de cet objectif. Dans la même veine, Audrey Murray, PDG de la CCQ, insiste sur l’importance de la collaboration de tous les acteurs, y compris syndicaux et patronaux, afin de relever ces défis collectivement, améliorer la compétitivité et offrir des emplois de qualité, dans un contexte où le carnet de commandes de l’industrie atteint des niveaux historiques.
Des défis qui freinent la performance
L’étude met en lumière cinq enjeux majeurs qui freinent la performance du secteur de la construction au Québec : une pénurie de main-d’œuvre en forte croissance avec un taux de postes vacants passé de 2,2 % en 2018 à 4,8 % en 2023 (+218 %), un recul marqué de la productivité de 16 % entre 2013 et 2023 (même si les données révisées ramènent ce déclin à 10,8 %), alors que les autres industries québécoises progressaient de 8 %, ainsi que de faibles dépenses en recherche et développement représentant seulement 0,14 % du PIB en 2022 contre 1,46 % pour l’ensemble des industries, malgré une hausse encourageante de 57 % depuis 2018.
À cela s’ajoute un enjeu environnemental avec des émissions de gaz à effet de serre atteignant 1,75 million de tonnes d’équivalent CO₂, soit une hausse de 30 % depuis 2013, illustrant l’urgence d’accélérer la transition écologique. Face à ces défis, plusieurs initiatives voient le jour pour stimuler l’innovation et moderniser les pratiques : la CCQ avec ses efforts en formation et son rapport Innover en construction, la Table ronde sur l’innovation de l’ACQ, l’essor de Batimatech, ou encore les projets de l’APCHQ, notamment le Mur parfait et les mesures pour améliorer l’efficacité énergétique du parc résidentiel existant. Comme le souligne l’APCHQ, seule une approche axée sur la durabilité, la qualité, la productivité et l’innovation permettra au secteur de relever ces défis et de répondre aux besoins pressants, notamment en matière de construction et de rénovation résidentielle.
Des opportunités prometteuses
L'étude identifie cinq opportunités concrètes : l'accélération de l'adoption des technologies numériques comme la modélisation des données du bâtiment (BIM), l'innovation verte et les matériaux durables, la modernisation des pratiques de gestion, le renforcement de l'écosystème d'innovation et le développement d'une main-d'œuvre qualifiée.
Information : Coordonnées du contact média, André Fortin: 514 928-3828